Cinéma La Turbine, Place chorus, 74960 Cran-Gevrier

Communauté de l'agglomération d'Annecy.

Dimanche 7 Juillet à 18h15

Une été ROAD MOVIES

My Own Private Idaho (1992)

(1h45min) Film de Gus Van Sant. Avec River Phoenix, Keanu Reeves, James Russo…

Interdit - 12 ans

Mike et Scott vivent parmi les marginaux de Portland, partageant leur solitude, les drogues et les hommes ou femmes à qui ils se vendent. Mike est introverti, homo et souffre de crises de narcolepsie. Enfant abandonné, il est obsédé par l'idée de retrouver sa mère. Scott, lui, est le fils du maire de la ville, un homme qu'il déteste et qui cherche à lui imposer un avenir tout tracé. Mike ne cache pas son amour à Scott, qui se refuse pourtant à lui. Ensemble, ils prennent la route pour retrouver la mère de Mike. Le voyage les mène en Idaho, puis au-delà, bouleversant leurs valeurs mutuelles...

Pour la présence envoûtante d’un duo devenu mythique, ou même pour le seul charisme de l’éphémère River Phoenix, My Own Private Idaho mérite d’être (re)vu. Il est agréable de constater que, 32 ans après sa sortie, le film conserve son pouvoir de fascination et sa force poétique. Cette œuvre incontournable dans la filmographie de Gus Van Sant est perçue comme une pièce maîtresse du développement d’un nouveau regard sur la question de l’identité sexuelle dans les années 1990. Qu’on le définisse comme un film queer, un film grunge ou un film « shakespearien », My Own Private Idaho demeure avant tout une œuvre composite, faite de mélanges et de détours, expression plastique de l’errance de personnages uniques, confrontés à la difficulté d’exister.

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Samedi 13 Jullet à 18h00

Une été ROAD MOVIES

Dead man (1996)

(2h01min) Film de Jim Jarmusch. Avec Johnny Depp, Gary Farmer, Crispin Glover…

William Blake prend le train vers l’Ouest pour y exercer le métier de comptable. Arrivé dans la sinistre ville de Machine, il s’y trouve accusé à tort d’un double meurtre et prend la fuite, une balle logée près du cœur. Accompagné de Nobody, un Indien cultivé qui le prend pour le poète anglais William Blake, il s’engage dans un périple à travers l’Ouest sauvage…

Dead man c’est d’abord un western dont Jarmusch se serait réapproprié les codes. Bercé par la poésie de William Blake, le film est une œuvre tout en délicatesse et au rythme lent, bien que ponctué par des éclats de violence. Pour filmer le far-west et ses forêts embrumées, le réalisateur fait le choix d’une photographie en noir et blanc d’une beauté captivante dont nous ne pouvons décrocher notre regard, en parfait accord avec le rythme et l’ambiance du film. Dead man c’est aussi un road movie, c’est l’histoire d’un voyage. Pour aller où ? On le sait à peine. Peut être d’abord pour aller en enfer en empruntant ce fameux train, puis par ce canoë pour rejoindre “le lieu où vont tous les esprits”. C’est en fait assez vague, mais ce qui importe c’est le voyage. Pourtant très simple et sans artifice, la mise en scène nous plonge dans une atmosphère vaporeuse qui semble quasi irréelle. Les riffs électriques de Neil Young qui accompagnent le film nous embarquent dans un voyage mystique et hypnotisant dont la destination nous est inconnue. Une chose est sûre, tout comme William Blake, nous n’en sortirons pas indemnes.

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Dimanche 21 Juillet à 18h00

Un été ROAD MOVIES

Paris Texas (1984)

(2h28min) Film de Wim Wenders. Avec Harry Dean Stanton, Nastassja Kinski, Hunter Carson…

Un homme réapparaît subitement après quatre années d'errance, période sur laquelle il ne donne aucune explication à son frère venu le retrouver. Ils partent pour Los Angeles récupérer le fils de l'ancien disparu, avec lequel celui-ci il part au Texas à la recherche de Jane, la mère de l'enfant. Une quête vers l'inconnu, une découverte mutuelle réunit ces deux êtres au passé tourmenté.

Aller voir Paris, Texas 40 ans après sa sortie, c'est accepter le poids de quatre décennies de clichés. Wim Wenders et Robby Müller, respectivement réalisateur et chef opérateur de la Palme d'or 1984, n'y sont pour rien. Enfin, si, un peu, quand même… Ils ont été si inventifs, si bien en prise avec l'inconscient collectif que les images du film sont presque immédiatement devenues des lieux communs : le rapace en gros plan, perché sur un rocher du désert ; le type un peu décavé et son petit garçon dans un pick-up bon pour la casse ; la fille blonde en pull angora dans un peep-show…Aller voir Paris, Texas 40 ans après sa sortie, c'est faire, comme spectateur, le même travail que les gens de l'Immagine Ritrovata, le laboratoire italien qui a restauré le film : nettoyer toutes les scories, retrouver la splendeur originelle, dans sa nouveauté. Et ce n'est pas si difficile que ça. Le début du film, l'alternance de plans larges sur le paysage désertique et serrés sur le visage d'Harry Dean Stanton, qui avance péniblement, s'est si durablement imprimé sur les rétines que l'on a peut-être oublié ce qu'était Paris, Texas. Un drame du remariage arrangé en forme de road movie.

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Dimanche 28 Juillet à 18h00

Un été ROAD MOVIES

Arizona Dream (1993)

(2h22min) Film d’Emir Kusturica. Avec Johnny Depp, Jerry Lewis, Faye Dunaway…

Axel vit davantage dans un monde rempli de rêves et de poissons volants qu'à New York, où il habite. Sur le point de se remarier, son oncle Leo, vendeur de voitures en Arizona​, ​lui demande de traverser les Etats-Unis pour être son témoin. Sur place, il rencontre Elaine, une veuve fantasque qui ne rêve que de voler, et sa fille Grace qui en veut à la terre entière. Il se retrouve alors ballotté entre les rêves de toutes celles et ceux qui l'entourent...

Arizona Dream est le seul film qu’Emir Kusturica a tourné aux États-Unis et le seul qui fait appel à un casting essentiellement américain. Le cinéaste serbe n’a pas cédé pour autant aux sirènes de Hollywood et son quatrième long-métrage est une œuvre totalement à part, un drame entre grands espaces américains et surréalisme. Entrecoupé de rêves absurdes et de poissons qui volent, c’est un long-métrage étrange, mais passionnant si on se laisse porter par son intrigue pleine de surprises. Le casting est impeccable, la musique de Goran Bregović est exceptionnellement bonne : Arizona Dream est une plongée passionnante dans l’esprit délirant de son créateur. Un film à (re)découvrir !

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Dimanche 04 Aout à 18h00

Un été ROAD MOVIES

La ballade sauvage (1973)

(1h35min) Film de Terrence Malick. Avec Martin Sheen, Sissy Spacek, Warren Oates…

Interdit - 12 ans

Dans le Dakota du Sud des années 50, Holly Sargis, 15 ans, vient de s'installer dans une petite ville de la région avec son père, peintre d'affiches. Elle rencontre Kit Carruthers, un jeune éboueur qui vient de plaquer son travail. Bientôt, les deux jeunes gens se fréquentent et tombent amoureux. Mais le père d'Holly découvre la relation des amants et, furieux, décide de tuer le chien de sa fille afin qu'elle renonce à fréquenter Kit. Ce dernier entreprend alors de fuir avec Holly. Tandis que monsieur Sargis s'interpose, Kit le tue et brûle son corps. Dès lors, les deux amants commencent une cavale insouciante et meurtrière sur les routes. Le premier film de Terrence Malick : une odyssée lyrique et funeste, intense et incontournable.

Depuis son âge d’or dans les années 1970, le road-movie a subi de nombreuses mutations. Revenir sur La Balade sauvage, c’est donc revenir au classicisme d’un genre, ce qui n’est pas sans constituer un certain paradoxe étant donné le souffle nouveau que ce film a représenté en son temps. Le premier long-métrage de Malick pose déjà la question qui hantera toute sa filmographie : comment créer un lieu de vie idéal au sein d’une terre hostile (déclinée dans The Tree of Life en situation hostile : la mort d’un enfant). Le titre original de l’œuvre vaut ainsi qu’on le rappelle : Badlands, ces mauvaises terres que l’on brûle au son d’un chœur religieux (faut-il passer par l’Enfer pour parvenir au Paradis ?) et qu’on brûlera à nouveau dans la plus belle séquence des moissons du ciel, lors d’une apocalyptique attaque de sauterelles.Si le film de Malick constitue le modèle d’une tendance cinématographique qui émergera dans les années 1990 – les road-movies meurtriers –, ce film-source a ceci de spécifique qu’il se construit toujours dans la distance (particularité dont ses petits rejetons – de Sailor et Lula à Tueurs-nés en passant par True Romance, qui reprend presque littéralement la musique de La Balade sauvage. 

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Dimanche 11 Aout à 18h00

Un été ROAD MOVIES

Une histoire vraie (1999)

(1h52min) Film de David Lynch. Avec Richard Farnsworth, Sissy Spacek, Harry Dean Stanton…

Alvin Straight, vétéran de 73 ans, vit avec sa fille Rose dans une petite ville de l’Iowa. Lorsqu’il apprend que son frère Lyle a été victime d’une attaque, le vieil homme décide de renouer avec lui, après dix ans de silence. Malgré son état de santé problématique, Alvin est résolu à entreprendre le long voyage qui le sépare de son frère. Privé de permis de conduire à cause de sa mauvaise vue, il va devoir effectuer plusieurs centaines de kilomètres sur sa tondeuse à gazon...

Avec ses personnages âgés, sa lenteur tranquille, ses à-plats rupestres, Une Histoire vraie semble nous emmener loin du Lynchland. Mais semble seulement : David Lynch signe en fait un faux film pépère et vrai ovni d’une étrangeté dépouillée. Comme Lost highway, The Straight story (Une Histoire vraie) est d’abord l’histoire d’une idée fixe. Et de sa lente et difficile réalisation. Cinéaste de l’ambivalence, David Lynch sait que la vérité n’est souvent qu’une question de point de vue. Et il a déjà démontré qu’une histoire à la Capra pouvait vite se teinter de Jérôme Bosch (Blue velvet, Twin Peaks), et inversement (Sailor et Lula). Avec The Straight story, Mary Sweeney et John Roach ont apporté à Lynch l’occasion d’un renouvellement en forme d’approfondissement.The Straight story se présente comme un film d’une lumineuse simplicité. C’est que l’histoire vraie d’Alvin Straight ­ qui a fait plus de 500 kilomètres juché sur sa tondeuse à gazon pour retrouver son frère Lyle avec qui il était fâché depuis des années ­ est suffisamment étrange pour que Lynch n’éprouve pas le besoin d’en rajouter une couche. 

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Dimanche 18 Aout à 18h00

Un été ROAD MOVIES

More (1969)

(1h54min) Film de Barbet Schroeder. Avec Mimsy Farmer, Klaus Grünberg, Michel Chanderli…

Interdit - 12 ans

En quête d’aventures et de lui-même, Stefan, un jeune étudiant allemand, en route vers le Soleil, fait de l’auto-stop jusqu’à Paris. Il rencontre une jeune Américaine oisive, Estelle, qui l’initie à la drogue. Les amoureux, à la recherche de sensations fortes, se rejoignent à Ibiza, pour y vivre leur passion dangereuse. À la fois captifs d’un amour désespéré, de la drogue et de l’ancien ami d’Estelle, leur seule issue est tragique...

Un film magistral, qui garde toute sa force et son originalité. Il s’agit au départ d’une « simple histoire d’amour », d’un « love at first sight », comme le dit d’entrée le héros, le jeune Stefan. Dès qu’il voit Estelle lors d ‘une soirée hippie , « branchée 70’s» , enfumée, à Paris, il tombe éperdument amoureux. Schroeder , transpose cette histoire « romantique » dans le milieu hippie naissant ,de la fin des années 60. Le film très ambitieux, inégalé, devient alors la description clinique de la tombée dans la drogue, petit à petit et de la confusion des genres entre « liberté », Flower Power, et addiction. Ni moralisateur, ni juge, ni parti, il montre le pourquoi, le comment et l’acte en lui même. Le rituel du fixe, les fameux trips du LSD, ( la montée mais aussi la descente ), la rêverie collective, le bien être suivi par le malaise et la crise d’angoisse. Tout est montré de manière complètement exhaustive. La question de fonds étant : peut-on se mettre à l’écart de la société ? Schroeder est magistral, il livre un chef d’œuvre, dont le style est aussi détonnant, des plans magnifiques, des cadrages, hors pair, des couleurs utilisant toute la palette de la lumière d’ Ibiza, l’ hiver gris et terne, ou l’ été au bleu intense et au jaune brulant , avec un contraste incroyable. Des plans fixes cultes, parmi les plus beaux de l’histoire du cinéma : le trip LSD sur le bord de la falaise, les couchers de soleil. La charge du moulin à vent par Stephan, magnifique clin d’œil à Cervantès. Finalement les hallucinations de Don Quichotte ne sont pas loin de celles du jeune couple en particulier, et des hippies en général . Bien sûr la bande son des Pink Floyd est un must, qui accompagne tout le film, lancinante et envoutante.

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Dimanche 25 Aout à 18h00

Un été ROAD MOVIES

Sailor et Lula (1990)

(2h05min) Film de David Lynch. Avec Nicolas Cage, Laura Dern, Willem Dafoe…

Interdit - 12 ans

Sailor et Lula, deux jeunes amoureux, fuient Marietta, la mère de la jeune fille qui s'oppose à leurs amours, ainsi que toute une série de personnages dangereux et mystérieux qui les menacent. L'amour triomphera-t-il de la violence qui les entoure ?

L’histoire est somme toute classique : un couple qui s’aime, et des obstacles. Pourtant, force est de constater que Sailor et Lula (Wild at heart), est bien plus que ce schéma classique maintes fois mis en scène au théâtre comme au cinéma. En effet, ce film prend place dans l’autre univers, celui de David Lynch. Certes, Sailor et Lula doivent affronter un opposant, décliné ici sous la figure de la mère et de ses nombreux adjuvants, mais c’est surtout le monde moderne dans son ensemble qui s’oppose ici à l’amour. La structure du récit s’apparente à celle d’un road movie, où les protagonistes tentent de fuir leur passé et de mettre une distance entre eux et leurs ennemis. La puissance du film tient aussi bien à la récurrence des thèmes lynchéens comme le feu, le rire ou encore les monstres, qu’à la force d’une histoire d’amour pure comme on n’en voit qu’au cinéma.

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